jeudi 31 mai 2012

La fille sauvage de Songy

     En attendant de pouvoir peut-être aller en reportage au Canada et dans le Wisconsin, nous sommes déjà allés faire un peu de repérage moins loin de chez nous, à Songy, dans la Marne!
(enfin, disons que c'est tout près de là où vit mon cher co-scénariste! ^^ )

     Le village a évidemment beaucoup changé depuis qu'elle y a séjourné mais il en reste l'église du XIIème siècle près de laquelle elle a été capturée.



     Marie-Angélique est restée une célébrité dans le coin, dans le village de Songy où elle a été trouvée en 1731 mais aussi dans les alentours, à Saint-Memmie par exemple, village qui porte le nom du même évêque sanctifié qui a donné son deuxième prénom à notre héroïne via son parrain,  Memmie Le Moine, administrateur de l'hôpital de Saint-Maur.
     Même si on y connaît pas forcément toute son histoire, la "Fille sauvage" fait encore parler d'elle, le soir au coin du feu... euh... du radiateur...
     La statue érigée près de l'église en atteste. Une statue au profil très... heum... "greco-romain" dont le design de la bande dessinée ne s'inspirera pas, compte-tenu des origines réelles du personnage. ^__^






     Quelques vestiges du château sont également visibles. Il ne subsistait a priori que les pigeonniers et le bâtiment a été reconstruit pour servir de ferme.





     En nous baladant aux alentours, nous sommes tombés sur un château du XVIIème siècle vraiment tout près de Songy. On peut supposer que le château du Vicomte d'Espinoy où vécut Marie-Angélique pouvait lui ressembler.



     Les marais où elle aimait tant se réfugier ont été en grande partie asséchés mais "l'île de la fille sauvage" est encore discernable bien qu'elle doive avoir à présent un aspect bien plus "domestiqué" qu'à l'époque.



    On vous donne rendez-vous jeudi prochain pour la suite de nos explorations!


[Photos de Jean-David Morvan, Gaëlle Hersent et Aurélie Bévière]




jeudi 24 mai 2012

recherches Acoustina

En écho au post de la semaine dernière, quelques recherches préliminaires pour Acoustina :

Some sketches of Acoustina, inuit girl who met Marie-Angélique :

Echoing the post last weeksome preliminary research for Acoustina:


jeudi 17 mai 2012

Chouchous, bonbons, Esquimaux...

     Hé oui, les Indiens n'étaient pas les seuls peuples autochtones avec lesquels les colons européens aient eu fort à faire!

     Si les Français ont réussi à développer de relatifs bons rapports avec certaines nations amérindiennes et que des échanges commerciaux se sont très tôt mis en place, aucun terrain d'entente n'a jamais été réellement trouvé avec les Inuits et autres peuples Esquimaux qui n'appréciaient pas vraiment que les colons européens viennent leur disputer les meilleurs lieux de pêche.

     Ceux-ci pratiquaient en effet une pêche essentiellement sédentaire, étendant d'immenses filets entre les divers îlots pour attraper plusieurs tonnes de poissons par an.

     Cependant, les Inuits ne pouvaient pas lutter contre les Français dont le matériel était plus performant puisqu'ils faisaient un gros commerce de morues et de graisse et fourrure de phoques qu'ils revendaient ensuite en Europe alors que les autochtones ne pêchaient que pour assurer leur propre subsistance. Ils remontèrent donc de plus en plus vers le Nord, réduisant leur territoire de pêche.

     Diverses rencontres ont eu lieu pour négocier une cohabitation pacifique mais, bien que quelques échanges commerciaux occasionnels aient eu lieu, les Esquimaux n'ont jamais réellement cessé leurs attaques sur les chaloupes françaises. S'ils ne pouvaient pas s'attaquer aux voiliers et gros morutiers, leur habileté sur les petites embarcations et leur connaissance des lieux leur permettaient de couler bon nombre de chaloupes pour en récupérer le matériel, tuant au passage les marins qui les maniaient.

     A vrai dire, les Français semblent avoir bien moins besoin des Inuits pour leurs activités de pêche qu'ils n'avaient besoin des Indiens pour la traite des fourrures des animaux forestiers. De plus, les Montagnais, principaux alliés amérindiens des Français, étaient depuis toujours hostiles aux Inuits.
Tout cela n'encouragea pas la paix entre eux tous et nombreux furent les Equimaux retenus prisonniers ou même esclaves dans les forts canadiens.

     La plus célèbre d'entre eux semble avoir été Acoutsina, la fille du chef Ouibignaro. Elle apprit le français et enseigna les rudiments de sa propre langue au Commandant Brouague.
     Elle fut retenue prisonnière au Fort Ponchartrain entre 1717 et 1719 et y a donc côtoyé Marie-Angélique.


Sources en français :


Biographie du Commandant Augustin le Gardeur de Courtemanche
Ambassadeur auprès des Anglais et des Indiens, commandant sur la côte du Labrador

Histoire de la seigneurerie de Lauzon, passage sur Mme Courtemanche, Marie-Charlotte Charest
Note : comme l'attestent plusieurs autres sources, ce texte fait erreur sur la date de la mort de Mme Courtemanche qui serait plutôt intervenue en 1742. C'est probablement l'une de ses filles qui est morte en 1716 et pour laquelle elle a payé un enterrement au Labrador.

Biographie du Commandant François Martel de Brouague
Commandant de la côte du Labrador, beau-fils du Commandant Courtemanche

Biographie de Pierre Gratien Martel de Brouague
Père de François, premier époux de Mme Courtemanche née Marie-Charlotte Charest

Biogaphie d' Acoutsina
Une jeune Esquimaude qui a côtoyé Marie-Angélique au Fort Ponchartrain

Biographie de Pierre Lavallée Constantin
Engagé par le Commandant Courtemache

Un texte sur Erudit.org au sujet de la pêche en Brador et les rapports conflictuels des Français aux Inuits

Les pêcheries de loup-marin en Nouvelle-France
Texte de l'Université du Québec à Chichoutimi

Présentation de la région du Brador

Présentation et historique de la concession de Brador


Inuks

Yep, the Indians were not the only native peoples with whom the European settlers have been busy!


If the French were able to early develop trade with some Amerindian nations, no common ground was never actually found with the Inuit.
Indeed Eskimos and other people didn' t really appreciated that European settlers come to dispute the best fishing spots. French people essentially practiced a fishing sedentary, extending huge nets between the islands to catch several tons of fish annually.



However, the Inuit could not fight against the French who have more and better weapons and fishing's equipment. They made a big trade of cod and fur seals then sold in Europe while the natives fished only for their own subsistence. So Inuits went up more and more to the north, reducing their fishing area.



Various meetings were held to negotiate a peaceful coexistence but, although some occasional trade took place, the Eskimos have never really stopped their attacks on French boats. If they could not attack the big codfisher and sailboats, their skills on small boats and their knowledge of sea allowed them to sink many boats to retrieve equipment, killing sailors at passing.

Indeed, the French seemed to have much less need for Inuit fishing activities than they needed the Indians to the fur trade. In addition, the Montagnais, the main Indian allies of the French, were ancestral ennemies to the Inuit.That did not encourage peace between French and Inuit and there was many Equimaux captive ou slaves in the Canadian forts.

The most famous of them seems to be Acoutsina, chief Ouibignaro's daughter, who lived several years at Fort Ponchartrain and learn her langage to Commandant Brouague.
She was prisonner since 1717 till 1719, so she has met Marie-Angélique and lived with her and Mme Courtemanche in Fort Ponchartrain.


Links in english :

Augustin le Gardeur de Courtemanche's biography
Ambassador to the English and the Indians, commandant on the coast of Labrador

François MARTEL DE BROUAGUE's biography
Commandant of the Labrador coast

Acoutsina's biography

PRECIS OF HISTORY OF KING'S POSTS AND OF THECONCESSIONS AND SEIGNIORIES WITHIN THELABRADOR PENINSULA GRANTED BY THEGOVERNMENT OF CANADA DURING THE FRENCHAND BRITISH REGIMES.

Lower North Shore tourism

jeudi 10 mai 2012

Recherches persos 01


D'abord encore quelques costumes , toujours dans l'optique de "mais comment elles s'habillaient à cette époque ?" voir le post plus bas.  Il faudra que je fasse un post sur les perruques et un sur les coiffes tiens...  A cette époque, tous et toutes portaient bonnets, chapeaux et coiffes . 

Et voilà quelques recherches de Marie-Angélique et de la jeune fille noire qui l'accompagne durant leur vie en forêt.



jeudi 3 mai 2012

Dossier

Voici les planches du dossier qui nous a permis de présenter le projet aux éditeurs. C'était ce qui devait être les premières planches d'une série de trois tomes mais maintenant ce n'est plus qu'un seul tome . Et les premières pages ne seront pas du tout celles-ci . 

Où l'on découvre donc une Marie-Angélique à la fin de ses jours.