jeudi 21 juin 2012

Dans les coulisses...

     Sur le blog, vous avez un petit aperçu du travail de recherches que l'on fait pour notre BD, pour les faits de la vie de Marie-Angélique mais surtout pour l'aspect visuel, les bâtiments, les costumes, bref, les détails historiques divers.
     Evidemment, on va faire de notre mieux, en recoupant plusieurs sources (c'est toujours préférable) mais on a pas la prétention d'être infaillibles. Peut-être qu'il y aura, malgré nos efforts, des erreurs historiques que les spécialistes pourraient remarquer. Mais au-delà de ça, il y a aussi des tas de choses avec lesquelles on doit consciemment composer.

     Par exemple, les dialogues... On a tous une certaine idée de la façon dont doivent s'exprimer les nobles du XVIIIème siècle, on leur prête le langage de Laclos, Voltaire, Diderot, Sade et j'en passe, véhiculé également dans les films traitant de cette époque.
     Ca, c'est assez facile à imiter. Même si notre pauvre dessinatrice doit composer les pages avec des tartines de dialogues, du coup! (j'ai dit que vous entreriez un peu dans les coulisses aujourd'hui!).
     Mais pour les paysans... C'est beaucoup plus problématique! On se rend bien compte qu'à une époque où l'école et l'enseignements restent des privilèges et les langues régionales on ne peut plus vivantes, les paysans ne parlaient pas tous la même langue dans tout le pays. Et que la plupart de nos contemporains ne comprendraient quasi rien si nos paysans champenois parlaient dans la BD comme dans la réalité de l'époque.
     Alors il faut faire un choix ; en toute connaissance de cause, transcrire l'esprit de la situation en sachant bien que c'est une trahison des faits. En l'occurrence, on décide de glisser quelques mots de patois marnais et de leur attribuer un langage familier mais plutôt contemporain.

     Dans l'histoire de Marie-Angélique elle-même, il y a bien des moments où nous manquons d'informations, où nous en recueillons de contradictoires et puis il y a un souci de dramaturgie, il faut que cela reste toujours intéressant, il faut que la densité de narration ait une certaine logique etc. Alors là aussi, il y a des choix à faire. C'est parfois sciemment que nous allons recouper des éléments, condenser des évènements ou au contraire broder autour d'un blanc, inventer "notre" Marie-Angélique en quelque sorte, sans aspiration à restituer une vérité historique indiscutable mais plutôt donner notre version de l'histoire, notre vision du personnage, restituer ce qui nous a le plus marqués, encore une fois, tenter d'être fidèle à l'esprit sinon aux faits.

     Et on espère surtout que ça donnera une bonne BD!

2 commentaires:

  1. Et ouais... C'est comme Alexandre le Grand avec l'accent texan. Il faut se faire une raison.

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  2. Huhu...
    On va p'têt pas aller jusque là tout d'même! ^^

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